« Lui c’est Rampa, le Serpent de la pomme, et moi c’est Aziraphale, je suis un ange déchu pour avoir pris en pitié les croqueurs… » .

Boutros Boutros-Gani-Gani-Boutros-Bis-Repetita-Gani, arrière arrière arrière arrière petit fils du dénommé et renommé (voire même re-renommé ?) Boutros Boutros-Gani, n’en croyait pas ses yeux, pas plus que ses oreilles d’ailleurs. Alors que cinq minutes plus tôt, il débutait le rasage de sa bajoue droite (avec son nouveau ‘fils de Wilkin’ 5 lames montées sur coussin d’R(1)), des orgues Déglizes© s’étaient fait majestueusement entendre. Leur puissance sonore dépassant légèrement le bruit d’un moteur de Rafale, mais en dessous tout de même du bruit de ces boîtes de conserves volantes yankees dénommées F16(2). La mélodie jouée par ces orgues reprenait celle imaginée le 8 décembre 1652, par la petite Yvine, lors de l’apparition de l’ange dans ses appartements. Azirapahale était tombé immédiatement sous son charme, et réclamait désormais que toutes ses apparitions soient accompagnées de la musique d’Yvine. Mais aujourd’hui, il avait régler le volume un tout petit peu trop fort, ce qui avait eu pour effet de faire exploser toutes les vitres de la maison de Boutros. Cela avait eu pour second effet de faire exploser de rire Rampa, or la nature même du Serpent l’oblige de rire spontanément de façon démoniaque. Cela eut donc pour troisième effet de geler le sang de Boutros. Rampa et Aziraphale choisirent d’un commun accord d’expédier le Boutros gelé pour un court séjour en Enfer, afin de le décongeler instantanément. Boutros repris donc ses esprits devant un miroir à moitié brisé, lui-même à moitié rasé, et possédant curieusement un teint beaucoup plus hâlé. Derrière lui se tenaient deux hommes, aux allures de couple gay. Le plus gay des deux lui tînt à peu près ce langage :
« Lui c’est Rampa, le Serpent de la pomme, et moi c’est Aziraphale, je suis un ange déchu pour avoir pris en pitié les croqueurs… » .
Boutros prit une serviette et s’épongea le reste calciné de mousse à raser de sa bajoue gauche et commença de répondre :
« Euh, moi c’est Bo… »
Mais Rampa l’interrompit et l’interdonna à ses disciples. Euh non je m’égare… ça c’est une autre histoire. Il l’interrompit simplement :
« Boutros, oui on sait, c’est pour ça qu’on est là. Tu sièges toujours à l’ONU ? ».
« Il y a erreur sur la personne, c’est mon arrière arrière arrière arrière grand père qui y était… »
Rampa dévisagea Aizaraphale :
« Je vois que monsieur est toujours aussi doué pour les déplacements temporels ! Allez hop, cette fois-ci c’est moi qui m’occupe de la Doloréane ! ».
Et les deux entités astrales disparurent après avoir pris soin de réparer toutes les vitres de la maison et d’effacer leur apparition de la mémoire de Boutros. Ce dernier poursuivit donc le rasage de sa bajoue gauche. Dans le miroir il se trouva un teint rayonnant.

(1) Non ceci n’est pas une erreur, il s’agit effectivement de coussin d’R. Ces R sont récupérés chez les imprimeurs de la province chinoise d’Hong Mank Dher, où la lettre latine ‘R’ a récemment été prohibée après la publication de la thèse de la féministe Jmeph Hilrépa, intitulée : « La queue du R, ou le symbolisme phallique dans l’alphabet latin ».
(2) A prononcer ‘F-Sixteen’. Il y a actuellement un débat très soutenu chez les nouveaux grammairiens anglais, sur la traduction du mot gaélique Heffe, qui symboliserait une petite chapelle italienne.